De Zéro au GPU : construire et déployer des noyaux CUDA production-ready avec Kernel Builder
Sources: https://huggingface.co/blog/kernel-builder, huggingface.co
TL;DR
- Kernel-builder permet le développement local, les builds multi-architecture et le partage via le Hub de noyaux CUDA pour PyTorch.
- Les noyaux sont enregistrés en tant qu’opérateurs PyTorch natifs via TORCH_LIBRARY_EXPAND, facilitant l’intégration et les extensions futures.
- Le flux met l’accent sur des builds reproductibles via Nix (flake.nix et devShell) pour verrouiller les versions de CUDA et PyTorch.
- Les noyaux peuvent être construits pour toutes les versions prises en charge de PyTorch et CUDA et chargés directement depuis le Hugging Face Hub, simplifiant l’usage en aval.
Contexte et antécédents
Des noyaux CUDA personnalisés peuvent offrir un avantage de performance significatif pour les modèles, mais transformer une fonction GPU en un système prêt pour la production est complexe. Le kernel-builder a été créé pour combler ce fossé : développer un noyau localement, le compiler pour plusieurs architectures et le publier pour que la communauté puisse l’utiliser. Le guide détaille la construction d’un noyau CUDA moderne et les défis de production et de déploiement, avec des pratiques d’ingénierie axées sur la rapidité, l’efficacité et la maintenabilité. Un noyau publié via le Hub peut être utilisé par d’autres développeurs sans les tracas d’installation traditionnels. Une version YouTube accompagne le guide pour des informations supplémentaires. L’exemple du guide est un noyau qui convertit une image de RGB en niveaux de gris en utilisant l’API C++ moderne de PyTorch pour enregistrer la fonction comme opérateur natif. Une structure de projet propre est recommandée, car le Kernel Builder de Hugging Face attend une organisation standardisée. Le fichier d’entrée orchestre la build et connecte les composants, tandis qu’un flake.nix verrouille les versions exactes du kernel-builder et de ses dépendances pour assurer des builds reproductibles et éviter les problèmes de “ça marche sur ma machine”. Le noyau CUDA est dans csrc/img2gray.cu et utilise une grille 2D de threads, adaptée au traitement d’images. L’enregistrement du noyau comme opérateur natif PyTorch est réalisé dans torch-ext/torch_binding.cpp, utilisant TORCH_LIBRARY_EXPAND pour exposer l’opérateur de manière extensible à l’avenir. Cette approche permet la compatibilité avec torch.compile afin de fusionner le noyau dans des graphes de calcul plus larges et facilite l’ajout de backends (par ex. CPU) pour une portabilité sur différents dispositifs. Un wrapper init.py dans torch-ext/img2gray/ expose l’opérateur dans un package Python convivial, tandis que le module _ops est généré automatiquement par kernel-builder pour fournir un espace de noms stable. Le guide insiste sur un flux de développement itératif et testable, avec vérification du registre et du comportement du noyau, puis ré-édition des sources et répétition du build dans l’environnement Nix préconfiguré. Lorsque le noyau est prêt pour la production, le flux décrit comment le rendre compatible avec toutes les versions prises en charge de PyTorch et CUDA. kernel-builder gère la génération de variantes de build et regroupe les artefacts dans un répertoire de résultats. Publier ces artefacts sur le Hugging Face Hub permet à d’autres développeurs de charger le noyau directement depuis le Hub, sans installation locale. La gestion des versions est essentielle. Les noyaux peuvent être étiquetés avec le versionnage sémantique (par ex. v1.1.2) et des bornes de version (par ex. au moins 1.1.2, moins que 2.0.0) pour assurer la compatibilité d’API. Le paquet kernels dans pyproject.toml permet de déclarer les dépendances du noyau, et un kernels.lock peut être généré pour verrouiller les versions dans un projet. Les dépôts sur le Hub fonctionnent comme des dépôts Git, facilitant la coordination des mises à jour et évitant que des changements incompatibles n’affectent les utilisateurs finaux. Pour les détails complets, voir le guide source : https://huggingface.co/blog/kernel-builder.
Quoi de neuf
Ce guide décrit un flux moderne pour construire des noyaux CUDA prêts pour la production avec kernel-builder. Points clés :
- Un flux complet de bout en bout : d’un noyau CUDA avec grille 2D à un opérateur PyTorch natif enregistré via TORCH_LIBRARY_EXPAND, empaqueté comme un paquet Python et prêt pour un déploiement multi-architecture.
- Un environnement de développement reproductible via Nix, avec un devShell permettant de choisir des versions exactes de CUDA et PyTorch (ex. CUDA 12.6 et PyTorch 2.7 dans l’exemple).
- Une mise en page de projet standard avec CMakeLists.txt, pyproject.toml, setup.py et un répertoire cmake, permettant des installations éditables et une itération rapide.
- Génération automatique du module _ops et d’un wrapper init.py pour exposer l’opérateur au niveau Python.
- Un chemin dédié pour créer un noyau conforme pour toutes les versions prises en charge de PyTorch et CUDA, y compris la gestion des variantes de build et des artefacts dans un répertoire de résultats.
- Un flux de publication pour pousser les noyaux vers le Hugging Face Hub, incluant la création du dépôt, la connexion et les versions, afin que d’autres puissent charger le noyau directement depuis le dépôt du Hub.
- Une stratégie de versionnage sémantique et l’utilisation des tags sur le Hub pour coordonner les versions et permettre le verrouillage des noyaux via kernels.lock, afin d’assurer une cohérence des versions entre les projets.
Pourquoi cela importe (impact pour les développeurs/entreprises)
L’approche kernel-builder réduit l’obstacle de transformer du code CUDA optimisé en noyaux prêts pour production pouvant être utilisés largement. En enregistrant les noyaux comme opérateurs PyTorch natifs et en les rendant accessibles via un paquet Python stable, les équipes peuvent s’appuyer sur les capacités de fusion et d’optimisation de PyTorch pour minimiser l’overhead et maximiser les performances. La conception multi-backends (CUDA et CPU) assure une portabilité entre dispositifs et élargit les scénarios d’implantation sans compromis sur les performances. De plus, un flux de développement reproductible via Nix aide à éviter le drift des environnements et les conflits de dépendances, sources courantes de retards en production. Le modèle de distribution axé sur le hub facilite le partage et la collaboration : les développeurs publient des noyaux compatibles dans un dépôt Hub, et les utilisateurs finaux chargent les noyaux directement depuis le Hub, évitant les installations locales complexes. Le versionnage et la possibilité de verrouiller les versions offrent un contrôle sur les changements d’API et permettent des mises à jour sûres avec peu d’interruptions pour les utilisateurs finaux. Cette approche est particulièrement adaptée aux organisations qui souhaitent accélérer et maintenir l’accélération à grande échelle tout en préservant la reproductibilité entre les versions de PyTorch et CUDA. Pour les détails opérationnels, consultez le guide : https://huggingface.co/blog/kernel-builder.
Détails techniques ou Mise en œuvre
Au cœur du guide, l’accent est mis sur un noyau CUDA qui traite des images via une grille 2D de threads — adapté pour des données spatiales comme les images RGB. Le noyau est défini dans csrc/img2gray.cu et est lié à PyTorch via des bindings C++ dans torch-ext/torch_binding.cpp, utilisant TORCH_LIBRARY_EXPAND pour exposer l’opérateur et permettre des extensions futures. La liaison Python est assurée par un wrapper init.py dans torch-ext/img2gray/ et un module _ops généré automatiquement par kernel-builder pour offrir un espace de noms stable. La procédure de build est centrée sur l’outil kernel-builder. Une commande (nix build . -L) peut générer les artefacts, mais les développeurs travaillent généralement dans un devShell pour verrouiller les versions exactes de CUDA et PyTorch. Cet environnement produit des fichiers essentiels (CMakeLists.txt, pyproject.toml, setup.py et un répertoire cmake) qui soutiennent une installation editable et rapide en phase de développement. Lorsqu’on passe à la production, le flux décrit comment rendre le noyau compatible avec toutes les versions supportées de PyTorch et CUDA. kernel-builder gère la production de variantes de build et regroupe les artefacts dans un répertoire de résultats. Publier ces artefacts sur le Hugging Face Hub permet à d’autres développeurs de charger le noyau directement depuis le Hub, sans compilation locale. La gestion des versions est un élément clé de la maintenance. Les noyaux peuvent être étiquetés avec le versionnage semantique (ex. v1.1.2) et des bornes de version (ex. au moins 1.1.2, moins que 2.0.0) afin d’assurer la compatibilité API. Le package kernels dans pyproject.toml permet de déclarer les dépendances du noyau et un kernels.lock peut être généré pour verrouiller les versions dans un projet. Les dépôts du Hub fonctionnent comme des dépôts Git, facilitant la coordination des versions et évitant l’introduction de changements cassants pour les utilisateurs. Pour les détails complets, consultez le guide : https://huggingface.co/blog/kernel-builder.
Points clés
- Kernel-builder offre un chemin pratique du développement local à la production et au partage via Hub.
- L’enregistrement des opérateurs PyTorch avec TORCH_LIBRARY_EXPAND et le wrapper Python simplifient l’usage et favorisent l’évolutivité.
- Un flux reproductible basé sur Nix réduit les dérives d’environnement et les conflits de dépendances.
- La compatibilité PyTorch/CUDA est gérée automatiquement, avec publication de noyaux compatibles via le Hub.
- Le versionnage sémantique et le verrouillage via kernels.lock assurent une gestion fiable des API et des mises à jour pour les utilisateurs.
Références
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